lundi 28 novembre 2011

Chine: Le déracinement des lesbiennes

Dans un pays où l’homosexualité a été retirée de la liste des maladies mentales en 2001, indépendance financière et éloignement des familles permettent aux jeunes lesbiennes de vivre leur sexualité librement. Reportage, à Kunming, au sud-ouest de la Chine.

Il est encore tôt, ce samedi soir. Dans le bar aux canapés rouges, une quinzaine de filles tout au plus. Par groupes de cinq ou six, elles discutent, accoudées à de grandes tables noires, en sirotant leur Dali, la bière locale, dans des verres à shooters. Une chanson en espagnol, tirée du film 2046, du célèbre réalisateur hongkongais Wong Kar-wai, se fait entendre au-dessus des discussions animées et des rires. Une atmosphère conviviale et tranquille, interrompue seulement par les salves de musique techno qui entrent quand la porte s'ouvre.
Le Ta-Ta («elle-elle» en chinois) est l'un des deux bars lesbiens de Kunming, une ville de 7 millions d'habitants, en pleine expansion, et la capitale du Yunnan, une région pauvre du sud de la Chine. Le bar est situé en plein cœur de Kundu, où pullulent les boîtes de nuit les plus kitsch -l'une a la forme d'un temple grec- et où se croisent la jeunesse chinoise branchée et les «expats», venus dépenser leur argent.
«Au lycée, ça n'a pas posé de problème»
Au Ta-Ta, la clientèle est exclusivement chinoise: des filles qui ont entre 20 et 25 ans, et qui pour la plupart ont quitté leur région natale. C'est le cas de Jingyan, 22 ans, une petite brune à fossettes et aux yeux rieurs, qui étudie le français.
Originaire du Hebei, une province agricole à la périphérie de Pékin, elle avoue profiter ici de l'éloignement de sa famille, restée à l'autre bout du pays: «Mes amis savent que je suis lesbienne, mais pas mes parents. Je devrais leur dire, mais c'est trop dur.» Sa première copine, elle l'a pourtant rencontrée dans sa ville d'origine, alors qu'elle avait 15 ans. «Nous étions au lycée, ça n'a pas posé de problème. Les jeunes sont plus ouverts. Au lycée comme à la fac, on s'affiche plus facilement.»
Jingyan analyse la situation en termes de génération: «En Chine, la génération des années 80 a marqué un tournant décisif. De nombreux changements sont arrivés dans la société grâce à elle. Des changements dont nous, les plus jeunes, profitons aujourd'hui. C'est particulièrement vrai pour les lesbiennes: beaucoup ont fait leur coming out à cette époque, et cela nous facilite les choses aujourd'hui. Mais avec les parents, c'est beaucoup plus difficile.»

Tomboy et pretty tomboy
23 heures et le bar est déjà plein: ce soir, c'est Karaoké, le passe-temps favori des Chinois. Pour l'occasion, quelques amis gays se sont déplacés et rejoignent l'estrade pour chanter. L'un d'eux demande à celle qui l'accompagne, Linying de les rejoindre. En vain. Cheveux courts et t-shirt de marque, Linying préfère exhiber fièrement des photos de sa petite amie sur son téléphone portable: «Elle est belle, hein?» Belle oui, mince, pâle, les cheveux longs. Fidèle aux canons de la beauté asiatique, et aussi féminine que Linying est masculine. Jinyang explique: «En Chine, si tu es lesbienne, tu te définis comme T ou P, et souvent il y a les deux dans un couple.» Comprendre  «Tomboy», garçon manqué, ou «Pretty tomboy», version féminine.
A 24 ans, Linying est financièrement indépendante et vit loin de sa famille. «Je préfère ça plutôt que d'être forcée de me marier à un homme. Je connais des filles à qui c'est arrivé, les parents ont fait pression.» Linying a déjà tenté d'aborder le sujet: «J'ai essayé de dire à ma mère que j'étais lesbienne, confie-t-elle. Elle n'a pas voulu me croire. Je n'en ai plus jamais reparlé.»
«Je fais comme si je n'avais pas de parents»Xuan, 22 ans, est serveuse au Ta-Ta depuis quelques mois. Derrière ses lunettes sans verres, elle raconte qu'elle est arrivée il y a un an à Kunming, pour suivre sa copine, étudiante. «Je travaille ici tous les soirs, pour 9 000 yuans par mois (1 030 euros, ndlr)». Un salaire énorme à l'échelle de la Chine, où la moyenne est de 2 000 yuans (230 euros). Xuan se voit vivre à Kunming encore longtemps: «J'ai fait des études de journalisme. J'ai travaillé pour des magazines, mais ça ne payait pas assez, alors j'ai arrêté. Je voudrais ouvrir mon propre bar, ou une boutique de vêtements.»
Quant à sa famille, elle est restée en Mongolie intérieure, aux confins de la Chine du nord. «Mon père est un peu violent, confie-t-elle, alors je préfère ne pas le voir. Je fais comme si je n'avais pas de parents.»

http://www.tetu.com/actualites/international/chine-le-deracinement-des-lesbiennes-20566

mercredi 9 novembre 2011

Woman is Long Beach's first openly lesbian pageant contestant


When Jenelle Hutcherson hits the runway at Miss Long Beach and Miss Southern California citiespageant this weekend, she will make history as the first openly lesbian contestant in the competition.
The 25-year-old master hair artist will also be the first to be rocking a Mohawk, tattoos, a pierced nose and small black ear plug-ins.
"I'm not a down-in-heels type of girl," Hutcherson said in a phone interview.
For the swimwear competition, Hutcherson will be flaunting her handmade boy shorts and tank top inspired by 1930s men’s and women’s swimwear.  And for evening wear, she’s ditching the gown and heels for a royal purple tux.
Hutcherson, who moved from Bakersfield three years ago to work at the Den Salon in downtown Long Beach, said she got the idea to enter the competition during a conversation with Justin Rudd, the director of the pageant, while she was cutting his hair.
"It was an epic conversation," she said. "He started to tell me about this pageant and for a second I thought, 'Oh wow, a business connection. How does one get involved?'"
But, Hutcherson added, "I didn’t quite clarify that."
Rudd proceeded to tell her how she could enter the pageant. He said her wild colors, tattoos and her individuality would all be embraced.
"He gave me no reasons not to join," Hutcherson said.
She said she hopes that by participating in the pageant she’ll help spread a message of equality, diversity and creativity, but also unite Long Beach's large gay community. 
Her bold personality has received the attention of local newspapers, bloggers and most recently Donald Trump’s Miss California USA pageant, which she'll participate in because she can take her message further.
She's looking for financial sponsorships and donations, she said. She's started a Facebook fan page, where she uploads videos and photos, and updates her progress in the pageant.
"I believe this very well may be the craziest, most insane, life experience i have put myself through yet! I am lovin' every bit of it!! How exciting!!! On to my to-do list!!" she wrote recently.
Hutcherson's said she's been trying to get the attention of "The Ellen DeGeneres Show" for support, but has had no luck, she said. A representative for the show could not be reached for comment.
For this weekend’s pageant at the Grand Long Beach Event Center, Hutcherson is supported by people in the community and the Board of the Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender Center of Long Beach, where she is also a part-time volunteer.

mardi 8 novembre 2011

The Most Powerful LGBT People on Twitter


Everyone loves a good list: the Forbes 400 ranks America's richest people, Ebony's Power 100 ranks the most powerful African Americans, and Time's Time 100 ranks the world's most influential people. Though members of the gay community can and do feature on these lists, we nevertheless like to compile our own from time to time.
On Oct. 23 Britain's Independent published its annual Pink List of prominent gay men and women. With the last of OUT Magazine's OUT 100 published around a year ago, it seems reasonable to assume another one can't be too far away. The problem with such lists is they are inevitably subjective. How do you really measure power or influence and rank people on that basis? Compounding this problem, Britain's Pink List has taken political correctness one step too far and now deliberately excludes the likes of George Michael, Elton John and Ian McKellen in favour of "unsung heroes." This seems to me to be the equivalent of the Time 100 omitting Barack Obama because the Leader of the Free World features too regularly for its liking.
Also, in our globalised world national boundaries seem increasingly irrelevant. Should Britain's Pink List exclude Chris Colfer simply because he's not British? More than 1.5 million people in the U.K. typically watch an episode of Glee. How can one possibly argue he and co-star Jane Lynch aren't influential there?
Fortunately there is way we can compile a list of influential LGBT people that transcends national boundaries: we can use Twitter. Unlike a panel of judges, it's democratic and allows easy comparison between individuals. While not a measure of wealth, it's certainly a measure of voice, and while certain LGBT celebrities don't have Twitter accounts, it could be argued they are less influential because of it.
Here then is a list I've compiled of whom I believe to be the world's 30 most powerful LGBT people, ranked by their number of Twitter followers at the time of writing.
2011-11-07-LGBTTwitterranking.jpg
With entrants needing more than 150,000 followers to make the list, the likes of Rufus Wainwright, Russell Tovey and Jake Shears simply fail to make the cut. Also notable by their absence are LGBT politicians. At the time of writing Rep. Tammy Baldwin's Twitter account has just 2,062 followers, while it was unclear whether Rep. Barney Frank even has an official Twitter presence.
By my reckoning there are 14 LGBT twillionaires. Elton John is surely the biggest name missing from this list, although if the rumour that he doesn't have a personal cellphone is true, a Twitter account might be too much to hope for.
With the L, G and B counts stand at 5, 21 and 4, respectively, the demographic clearing missing is T. Chaz Bono, probably the world's most famous transgender person, almost made the list. He currently has 78,928 followers, boosted by his recent appearance on Dancing with the Stars.
How do those in the above list compare with our heterosexual brothers and sisters? Not surprisingly, Lady Gaga is the world's most followed tweeter, comfortably ahead of Justin Bieber (14,188,793), Katy Perry (11,785,246) and Barack Obama (10,972,234). Eminem (7,042,681) has fewer followers than Ellen DeGeneres.

Same-Sex Couples May Lift Property Values In Neighborhoods: Study


There goes the gayborhood.
As Bloomberg is reporting, a new study has revealed an economic benefit to those who support gay marriage and other lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) community causes, as the presence of same-sex couples may actually lift property values in neighborhoods.
Although this may come to no surprise to those in larger cities, where LGBT people have long been known to help gentrify neighborhoods, a "finer distinction" was explored in the survey, which appears in the Journal of Urban Economics and was conducted by professors David Christafore of Konkuk University in Seoul and Susane Leguizamon of Tulane University in New Orleans:
The economics professors, who studied home values in 2000 in and around Columbus, Ohio, concluded that an increase in the number of same-sex couples by one in 1,000 households is associated with a 1.1 percent price premium in enclaves that backed gay marriage. The same influx in areas that didn’t support same-sex marriage was linked to a 1 percent discount.
Leguizamon and Christafore used voting data from the U.S. Defense of Marriage Act, or DOMA, along with census information to determine the number of LGBT couples in the area, the National Post notes. "Gays and lesbians feel that they’re not welcome in certain areas," Leguizamon isquoted as saying. "This study suggests it's not just a feeling; people are responding to the presence of gays and lesbians in the ways we'd expect."
Authors reportedly used home prices from 2000 in an effort to avoid the complications of the housing bust, which started in 2006, causing some demographers to consider whether or not the results would have been different if more current values were used.

lundi 7 novembre 2011

UNE «DAME DE FER» LESBIENNE À LA TÊTE DES CONSERVATEURS ÉCOSSAIS


Ruth Davidson, 32 ans, est devenue vendredi la première dirigeante homosexuelle d'un grand parti politique au Royaume-Uni.
C'est un leader d'un genre résolument neuf qui s'est imposé vendredi au sein du Parti conservateur écossais. Siégeant depuis tout juste cinq mois au Parlement d'Edimbourg, Ruth Davidson a déjoué tous les pronostics en emportant la présidence de la troisième formation du territoire. Cette ancienne membre de l'Armée de terre et journaliste de 32 ans est ouvertement lesbienne. Accessoirement, le kickboxing est son hobby favori.
L'élection est d'autant plus une surprise que la politicienne n'avait pas le soutien des caciques du parti, ni du premier ministre britannique conservateur. «Ce n'est pas mon patron», a-t-elle d'ailleurs dit de David Cameron, juste après son élection. Le succès de la jeune élue repose surtout sur son intention de maintenir le parti, actuellement en mauvaise posture. Ses dirigeants précédents envisageaient sa dissolution dans un nouveau pôle politique de centre droit. Troisième force politique en Ecosse, avec un peu plus de 10% des sièges au Parlement, les Tories s'opposent au projet d'indépendance du pays porté par le Parti national écossais, très largement majoritaire.

vendredi 4 novembre 2011

'Real L Word's' Lesbians Renewed For Third Season


Showtime on Thursday renewed the lesbian-themed reality series The Real L Wordfor a third season, according to The Hollywood Reporter.
The show, which in season 2 followed the lives of seven lesbians living in Los Angeles, is the reality series version of Ilene Chaiken's groundbreaking drama The L Word, which ran for six seasons on Showtime and starred Jennifer Beals.
While the first two seasons of the show were based in Los Angeles, season three will revolve around New York.
“We're excited and gratified to be picked up for the stories of our most beloved Season 2 cast members at some truly major and life-altering junctures, and we think it's time to throw down and invite the women of New York to join in and demonstrate the claims they've lobbed at us these past years … that New York's women have something more to say about lesbian life, something that isn't being said by our Los Angeles ladies,” said creator-executive producer Chaiken in a statement. “Bring it on, Brooklyn!”
Producers added that “fan favorites” – like Hollywood special effects artist Whitney – will also return.



mercredi 2 novembre 2011

LES SCÈNES LESBIENNES DU NOUVEAU FILM D'EVA LONGORIA COUPÉES EN ESPAGNE

Les Espagnols ont autorisé le mariage gay il y a plus de six ans maintenant mais apparemment, les scènes de lesbianisme sont encore taboues ! D'après le directeur d'un festival de cinéma espagnol, les scènes d'amour lesbien du nouveau film d'Eva Longoria, "Without Men", ont été coupées par le distributeur espagnol !

"Nous avons reçu un communiqué du distributeur en Espagne disant que, quand le film sortirait, les scènes lesbiennes seraient retirées", explique ainsi Xavier Daniel, directeur du Festival international du film gay et lesbien de Barcelone, à l'AFP, reprise par le Hollywood Reporter. Face à cette décision surprenante, le Festival a choisi d'annuler la projection du film.

"C'est incroyable de voir ça en 2011 !"

Le directeur du film s'insurge contre cette censure qu'il juge problématique pour la compréhension du film. "Nous sommes furieux qu'un distributeur puisse altérer le contenu d'un film. Le public ne pourra pas le comprendre parce que les scènes lesbiennes sont coupées. C'est incroyable (de voir ça) en 2011 !", s'est-il exclamé.

Ecrit et réalisé par Gabriela Tagliavini, "Without Men" suit un petit village d'Amérique Latine qui trouve le moyen de survivre après que des guerrieurs de la guerilla communiste ont recruté tous les hommes du village. Adapté du roman de James Canon, le film est porté par Eva Longoria, l'incomparable Gabrielle Solis de "Desperate Housewives" pour encore une saison et Christian Slater. Pour l'heure, aucune date de sortie n'est prévue pour le film en France.

Participer au festival serait contraire à l'intérêt du film

Contacté par le Hollywood Reporter, le distributeur espagnol du film, Tayrona Entertainment, a démenti qu'il s'agissait d'une censure mais confirme qu'il y a bien eu remontage du film. "Il est erroné de dire que toutes les scènes lesbiennes ont été coupées. Elles font d'ailleurs partie de la campagne marketing dans la bande-annonce créée pour l'Espagne et l'Amérique latine", explique James Ordonez, président de la société de distribution.

"Ce que nous avons fait, c'est remonter le film en accord avec les producteurs et le réalisateur afin d'équilibrer le film pour un public large. "Without Men" n'a jamais été conçu comme une histoire lesbienne mais comme une comédie sur les situations qui se produisent dans un village où les hommes sont partis à la guerre", ajoute-t-il, précisant que le Festival n'a pas annulé la projection mais que c'est le distributeur qui a refusé que le film y soit présenté.

"Nous avons rejeté la participation du film au Festival du film gay et lesbien de Barcelone parce que le film n'est pas une histoire lesbienne et ne traite pas du lesbiannisme. C'est une comédie grand public qui inclut quelques scènes lesbiennes et participer à ce festival serait contre l'intérêt du film puisqu'il créerait la confusion auprès du public ciblé", conclut James Ordonez.

Kelly Clarkson nie être lesbienne



En entrevue à l’émission «The View» jeudi, Kelly Clarkson a nié être lesbienne. L’orientation sexuelle de la chanteuse fait l’objet de rumeurs depuis des années.

«Je viens d’une petite ville. Tout le monde est marié et a des enfants ou, encore, attend un enfant. Lorsque je retourne à la maison, les gens me demandentPourquoi n’es-tu pas mariée? Ça n’arrive pas si rapidement à tout le monde. C’est pour cette raison que les gens pensent que je suis lesbienne», explique-t-elle.

«J’ai fréquenté des types cool. Je ne sais cependant pas si j’ai fréquenté quelqu’un avec qui j’aurais le goût de passer toute ma vie. Mon dernier rendez-vous était horrible. J’aime les rendez-vous agréables», ajoute Clarkson, 29 ans.

La jeune femme originaire de Burleson, au Texas, se sent parfois comme une «vieille fille» comparée à ses amies.

Malgré tout, Clarkson ne compte jamais sacrifier sa carrière pour un homme. «La musique est mon but dans la vie. Je n’aurai peut-être plus le goût de faire ce métier à 50 ans. Je dois alors présentement en accomplir au maximum», dit-elle.

«Stronger», son nouvel album, est sorti le 24 octobre.

(source: Usmagazine.com)